jeune femme à la rue avec ses chiens

Les maraudes continuent | BEPE

Les maraudes à Grenoble continuent !

Aujourd’hui nous tenions à partager avec vous un peu de ce que vit l’association lorsqu’elle effectue ses maraudes sur Grenoble.

Si le trajet reste le même, les rencontres qui se font lors de ses journées de distribution ne se ressemblent jamais.

Grâce à la générosité des commerçants et des adhérents, nous démarrons notre déambulation dans les rues de Grenoble avec de gros chariots pleins de nourritures et de kits d’hygiène.

Pour cette maraude nous avions avec nous 8 litres de soupe, une vingtaine de sandwichs, 15 baguettes, des paquets de gâteaux, des barres de céréales, etc.

maraudes BEPE c'est parti !

Nous rencontrons Rita, la cinquantaine. Cherchant de quoi manger dans les poubelles, elle refuse nos offres de soupe ou de produits d’hygiène.
En revanche, elle nous demande un pantalon, car le sien serait sale. Nous découvrons alors que sa jambe a été brûlée par un liquide. Bien qu’emballée dans un sac plastique censé la protéger, elle est en très mauvais état. Nous prenons le temps de discuter avec Rita et elle finit par accepter un sandwich. Nous appelons le 115, leur signalant la blessure de cette femme livrée à elle-même et leur faisant promettre de la prendre en charge. Nous devons malheureusement continuer la maraude.

Nous rencontrons beaucoup de jeunes. Tous parlent de la difficulté d’être à la rue avec le confinement. Les magasins sont fermés et il devient extrêmement difficile de se nourrir. Ravis de recevoir de la soupe, du café et des produits d’hygiène, ils échangent avec nous quelques minutes.

logement de la ruejeune femme à la rue avec ses chiens

Autres grands affamés : les chiens ! Fidèles compagnons de ces jeunes laissés de côté, parfois unique interlocuteur et soutien moral, ils sont eux aussi affamés. Leurs maîtres se confient : ils n’ont pas pu leur donner à manger depuis plusieurs jours. Nous leur achetons des paquets de croquettes.

Les rencontres s’enchainent et les provisions s’amenuisent.

En revenant vers la gare de Grenoble, nous croisons encore diverses personnes n’ayant rien mangé depuis longtemps. Alors que toutes nos provisions sont terminées, on nous interpelle encore.

Sentiment de solitude et d’isolement

Ce qui frappe ceux qui pratiquent ces maraudes pendant l’hiver c’est le besoin de parler de toutes les personnes rencontrées.
Un besoin encore plus fort que celui de manger et qui témoigne de l’isolement total dans lequel se retrouvent les personnes à la rue.
D’habitude ignorées par les passants, elles se confient et tiennent à partager avec nous les efforts qu’elles font pour se sortir des situations dans lesquelles elles se trouvent souvent malgré elles.

Un sentiment de solitude que partage également une vieille dame que nous avons rencontrée ce jour-là. Sortie pour se mêler à l’agitation de la rue, elle nous a gentiment accompagnés durant la maraude. Nous la remercions chaleureusement pour ses conseils et pour ses paroles pleines de gentillesse.

 

Ces quelques lignes ne peuvent résumer toutes les émotions qui traversent ceux qui se dévouent régulièrement pour participer à ces maraudes, elles peuvent seulement témoigner des situations difficiles que vivent les personnes à la rue et qui sait, vous donner vous aussi l’envie de participer aux actions BEPE !

Vous pouvez également suivre nos maraudes sur YouTube :

 

En cette période difficile, n’oubliez pas qu’un sourire ou un mot peut faire une grosse différence pour le moral de ceux qui en ont cruellement besoin !

Merci à tous, prenez soin de vous et de vos proches.

 

 

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