Une histoire parmi tant d’autres…

Aujourd’hui, nous souhaitons vous raconter l’histoire de Nathalie (nom d’emprunt).

Nous avons rencontré Nathalie lors d’une maraude à Grenoble. Agée de 23 ans, Nathalie est
dans la rue depuis trois ans. Elle a quitté la maison en emportant très peu d’affaires avec
elle.

Nathalie est partie de chez elle car elle a subi un viol de la part d’un membre de sa famille qui n’a jamais été inquiété. Sa propre famille ne l’a pas soutenue et n’a pas reconnu les faits. Sa faute ? Avoir osé parler pour dénoncer ce crime. Nathalie refuse de se murer dans le silence et préfère quitter la maison.

Au début, Nathalie tente de trouver du travail mais sans logement et sans un endroit où poser ses affaires, elle comprend rapidement qu’elle n’a aucune chance. Dans la rue, elle rencontre un homme, tombe amoureuse et vit deux ans avec lui. Au terme de ces deux ans, son compagnon commence à devenir violent. Nathalie le quitte et change de ville pour s’éloigner de lui. Elle arrive à Grenoble.

Le fait de changer de ville n’améliore pas sa situation. Nathalie est toujours dans la rue. Elle décide de s’entourer des trois chiens pour se protéger. Ainsi elle se sent plus en sécurité. En journée, Nathalie erre au centre-ville ou du côté de la gare. Elle rencontre une femme sans-abri comme elle et elles font la manche ensemble. Lorsque Nathalie parvient à rassembler quelques euros alors elle achète des aliments pour ses chiens.

Ses journées se ressemblent toutes et sont rythmées par les déplacements rendus nécessaires pour prendre un petit-déjeuner et une douche le matin puis ensuite s’installer au centre-ville pour faire la manche et espérer récupérer quelques pièces.

A la nuit tombée, Nathalie et son amie cherchent un endroit où se cacher. Elles pourraient profiter des grilles d’aération qui renvoient de l’air chaud l’hiver mais ce serait prendre un risque considérable que de s’y installer. Nathalie et son amie préfèrent donc passer la nuit à l’abri des regards près d’un bâtiment administratif.

Malgré son amitié et ses chiens, Nathalie souffre de solitude. C’est une des nombreuses souffrances des personnes à la rue qui manquent cruellement de ce lien social si fondamental pour se sentir exister.

Nathalie apprécie les échanges qu’elle a avec nos bénévoles car elle se sent comprise sans être jugée. Le regard de la société est encore très pesant sur les sans-abris. La route est longue pour faire changer les mentalités et les aider à comprendre que ces personnes, avant d’être à la rue, étaient des personnes actives dans la société comme vous et moi.

Faites un geste pour mettre ces femmes à l’abri et leur redonner une chance de réintégrer l’espace social :

https://www.helloasso.com/associations/bien-etre-pour-elles/collectes/la-maison-du-bonheur

Merci pour elles !

L’équipe de Bien-être pour elles

2 réponses
  1. Fouz
    Fouz dit :

    Ça fend le cœur, j’espère que toutes les Nathalie de Grenoble pourront avoir accès à votre soutien auxquels je souhaite contribuer financièrement! C’est lamentable une société qui lisse ses victimes en marge, personne ne souhaite vivre dans un monde sans âme et sans coeur.

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    • Christel
      Christel dit :

      Oui, c’est bien triste mais l’élan de solidarité que nous voyons au quotidien (et vous en êtes un exemple) nous réchauffe le cœur et donne de l’espoir.
      Merci pur votre soutien!

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