C’est avec un grand plaisir que nous avons reçu la journaliste Inès Haroune qui voulait mieux nous connaître. Suite à cette échange, elle a écrit un superbe article que nous vous partageons ici :
« Au fond, elle n’avait que nous. »
C’est en ces termes que Christelle Cluzel, fondatrice de l’association Bien être pour elles, résume la situation de cette femme, victime de violences conjugales, qui, dans le désespoir et la solitude est venue frapper à sa porte.
Bien être pour elles, est une association reconnue d’intérêt général et créée en 2007. Elle a pour objectif de promouvoir le bien-être des femmes en difficulté.
Cependant, le bien être ne représente qu’une partie de l’action menée. Les autres facettes sont l’accueil et l’accompagnement des femmes en situation de précarité, victimes de violences conjugales dans 50 % des cas.
Deux pôles d’action interdépendants et créateurs d’un cercle vertueux
L’association est constituée de deux pôles. Le premier est dédié aux femmes qui ne rencontrent pas, à priori, de difficultés sociales. Ces dernières peuvent bénéficier d’activités sportives, notamment de l’aquagym et de la natation. Un panel d’ateliers de bien-être est également proposé :des séances d’hypnothérapie, de massage sensitif, d’acupuncture, de yoga du visage, de drainage lymphatique et de madérothérapie. La totalité des praticiennes sont diplômées d’État dans leurs métiers respectifs.
Les frais d’inscription sont directement reversés au pôle numéro deux. Ce pôle, lui, est dédié exclusivement aux femmes fragilisées du fait de la précarité, de la maladie et/ou du mal-logement.
Par ailleurs, Christelle Cluzel précise : « ici, 50 % des femmes accueillies sont victimes de violences (conjugales ou extra-conjugales) ».
Le deuxième pôle porte des actions solidaires comme des distributions de colis alimentaires, des maraudes au profit des personnes sans domicile fixe, ou encore des visites à destination des femmes isolées.
Cependant, l’action centrale du pôle s’articule autour de la question de l’accueil – et notamment de l’accueil d’urgence – des femmes en détresse.
Dans le cadre de l’action d’accueil, le premier défi est de s’assurer d’offrir un cadre bienveillant et surtout sécurisant. Comme aime le rappeler Madame Cluzel, « l’architecte d’intérieur à pensé à un agencement conçu spécialement pour l’accueil de publics fragilisés ». C’est ainsi que les femmes qui poussent la porte sont – dès le hall – immergées dans un univers positif et rassurant.
Par ailleurs, la porte d’entrée est systématiquement verrouillée avec un loquet. Christelle Cluzel le souligne bien : « le geste peut paraître symbolique mais cela suggère inconsciemment le sentiment de sécurisation. Nous tenons à marquer une délimitation entre l’extérieur associé aux dangers et l’intérieur associé au refuge sûr ».
Madame Cluzel le déplore, les demandes sont nombreuses et les moyens insuffisants. Pour cette raison, l’association est confrontée « à l’obligation de sélectionner les personnes qui pourront avoir un accompagnement ». Cependant, « toutes les personnes qui toquent à la porte bénéficient à minima d’un temps d’accueil, d’une écoute et d’une orientation ».
En effet, toutes les femmes qui le souhaitent sont reçues dans le bureau de la fondatrice. Là, elles peuvent exposer leurs difficultés et leurs attentes. Ce temps de parole est le leur. Christelle Cluzel insiste : « le choix que nous faisons et que nous assumons c’est celui d’un rapport d’égal à égal. Nous refusons de nous inscrire dans la logique d’un rapport d’administrateur à administré avec toutes les formalités que cela peut impliquer. D’autre part, nous respectons la présomption de véracité. Nous considérons que le récit qui nous est raconté se suffit à lui-même. La personne reçue est présumée victime et nous ne lui demandons pas de nous apporter la preuve de son récit ».
Et lorsque nous interrogeons Madame Cluzel sur un éventuel « profil type » de victimes, la réponse se veut catégorique. « Aucun profil type ne se dessine. L’association accueille des femmes de tout horizon. Des nationales et des étrangères, des femmes ne présentant aucun handicap, d’autre présentant un ou plusieurs handicaps, des jeunes et des femmes plus mûres, des femmes issues de milieu socio-professionnels favorisés et d’autres vivant dans la précarité ».
Un accompagnement laborieux, souvent jonché d’obstacles
Après l’accueil, certaines victimes pourront bénéficier d’un accompagnement. L’objectif de l’accompagnement est, in fine, de pouvoir aider les femmes à « sortir de la spirale de la violence ».
Christelle Cluzel l’explique : « nous avons à cœur d’être un tremplin entre le moment où les femmes rompent avec la spirale de la violence (qu’il s’agisse des femmes qui quittent un conjoint violent ou de femmes qui quittent un squat) et le moment de la réinsertion sociale ».
Pour cela, l’association s’est fixée des objectifs ambitieux, notamment le projet « La Maison du Bonheur ». Cette structure aura vocation à pallier la saturation des structures d’accueil déjà existantes. En effet, faute de place dans les accueils d’urgence de nuit, certaines femmes sont contraintes de se faire héberger chez des hommes (il peut s’agir de voisins, de passants, de famille, etc.). Mais ces hébergements sont rarement le fruit de la charité et beaucoup de femmes se retrouvent exploitées. Certaines sont contraintes aux travaux de cuisine et de ménage. D’autres, sont victimes de violences sexuelles.
Le projet la « Maison du Bonheur » a pour ambition d’offrir un hébergement de nuit à ces femmes.
Cependant, si l’objectif de Bien être pour elles est clair et assumé, les moyens pour y parvenir demeurent encore très importants. Aux contraintes financières, s’ajoute la lourdeur de la procédure administrative.
En attendant, Christelle Cluzel se refuse à toute résignation. Elle et son équipe de bénévoles travaillent à des solutions permettant des hébergements d’urgence dans des hôtels ou dans des locations Airbnb. Elle le souligne « nous travaillons souvent dans l’urgence et nous devons en permanence nous adapter ».
En outre, il peut arriver que suite à l’hébergement, la victime bénéficie d’un accompagnement juridico-administratif. En effet, l’association accompagne parfois la victime dans le dépôt d’une plainte. La plainte peut être suivie d’une consultation par le médecin légiste qui actera des violences physiques. Cette procédure permettra l’ouverture de certains droits auprès de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). In fine, l’accueil d’urgence peut se transformer en accompagnement global et comme le précise Madame Cluzel : « cela est non seulement chronophage mais également très lourd juridiquement, administrativement et émotionnellement ».
«L’action continue »
Parfois l’accompagnement ne suffira pas. Comme le rappelle la fondatrice de l’association : « pour différentes raisons – par crainte, à cause de menaces répétées, du fait de la pression du cercle familial, ou par contraintes financières – certaines femmes retournent auprès de leurs bourreaux ». Et lorsqu’on l’interroge sur son ressenti, c’est en toute transparence que Christelle Cluzel évoque « un sentiment mitigé ». Elle, qui est désormais habituée à ces formes d’échecs, dit ressentir « une forme de colère, de frustration, mais jamais d’incompréhension. Et surtout jamais de jugement ». Elle affirme comprendre que « la souffrance appelle la souffrance » et savoir « à quel point il peut-être difficile de s’extraire d’une spirale de violence ».
Mais pour toutes celles qui ont pu s’extraire de leurs détresses, « cela en vaut la peine ». D’ailleurs ce n’est pas sans fierté que Christelle évoque ces trois bénévoles de l’association qui « non seulement sont sorties du cercle de la violence, mais qui en plus, ont réussi à se réinsérer socialement ».
Pour celles-là, pour celles qui auront réussi leur réinsertion et pour toutes celles à venir, lorsque l’on demande à Christelle Cluzel son mot de la fin, c’est sans réfléchir qu’elle répond : « l’action continue ! »
Bien-être pour elles se fait connaître
/0 Commentaires/dans Articles accueil /par ChristelC’est avec un grand plaisir que nous avons reçu la journaliste Inès Haroune qui voulait mieux nous connaître. Suite à cette échange, elle a écrit un superbe article que nous vous partageons ici :
« Au fond, elle n’avait que nous. »
C’est en ces termes que Christelle Cluzel, fondatrice de l’association Bien être pour elles, résume la situation de cette femme, victime de violences conjugales, qui, dans le désespoir et la solitude est venue frapper à sa porte.
Bien être pour elles, est une association reconnue d’intérêt général et créée en 2007. Elle a pour objectif de promouvoir le bien-être des femmes en difficulté.
Cependant, le bien être ne représente qu’une partie de l’action menée. Les autres facettes sont l’accueil et l’accompagnement des femmes en situation de précarité, victimes de violences conjugales dans 50 % des cas.
Deux pôles d’action interdépendants et créateurs d’un cercle vertueux
L’association est constituée de deux pôles. Le premier est dédié aux femmes qui ne rencontrent pas, à priori, de difficultés sociales. Ces dernières peuvent bénéficier d’activités sportives, notamment de l’aquagym et de la natation. Un panel d’ateliers de bien-être est également proposé :des séances d’hypnothérapie, de massage sensitif, d’acupuncture, de yoga du visage, de drainage lymphatique et de madérothérapie. La totalité des praticiennes sont diplômées d’État dans leurs métiers respectifs.
Les frais d’inscription sont directement reversés au pôle numéro deux. Ce pôle, lui, est dédié exclusivement aux femmes fragilisées du fait de la précarité, de la maladie et/ou du mal-logement.
Par ailleurs, Christelle Cluzel précise : « ici, 50 % des femmes accueillies sont victimes de violences (conjugales ou extra-conjugales) ».
Le deuxième pôle porte des actions solidaires comme des distributions de colis alimentaires, des maraudes au profit des personnes sans domicile fixe, ou encore des visites à destination des femmes isolées.
Cependant, l’action centrale du pôle s’articule autour de la question de l’accueil – et notamment de l’accueil d’urgence – des femmes en détresse.
Dans le cadre de l’action d’accueil, le premier défi est de s’assurer d’offrir un cadre bienveillant et surtout sécurisant. Comme aime le rappeler Madame Cluzel, « l’architecte d’intérieur à pensé à un agencement conçu spécialement pour l’accueil de publics fragilisés ». C’est ainsi que les femmes qui poussent la porte sont – dès le hall – immergées dans un univers positif et rassurant.
Par ailleurs, la porte d’entrée est systématiquement verrouillée avec un loquet. Christelle Cluzel le souligne bien : « le geste peut paraître symbolique mais cela suggère inconsciemment le sentiment de sécurisation. Nous tenons à marquer une délimitation entre l’extérieur associé aux dangers et l’intérieur associé au refuge sûr ».
Madame Cluzel le déplore, les demandes sont nombreuses et les moyens insuffisants. Pour cette raison, l’association est confrontée « à l’obligation de sélectionner les personnes qui pourront avoir un accompagnement ». Cependant, « toutes les personnes qui toquent à la porte bénéficient à minima d’un temps d’accueil, d’une écoute et d’une orientation ».
En effet, toutes les femmes qui le souhaitent sont reçues dans le bureau de la fondatrice. Là, elles peuvent exposer leurs difficultés et leurs attentes. Ce temps de parole est le leur. Christelle Cluzel insiste : « le choix que nous faisons et que nous assumons c’est celui d’un rapport d’égal à égal. Nous refusons de nous inscrire dans la logique d’un rapport d’administrateur à administré avec toutes les formalités que cela peut impliquer. D’autre part, nous respectons la présomption de véracité. Nous considérons que le récit qui nous est raconté se suffit à lui-même. La personne reçue est présumée victime et nous ne lui demandons pas de nous apporter la preuve de son récit ».
Et lorsque nous interrogeons Madame Cluzel sur un éventuel « profil type » de victimes, la réponse se veut catégorique. « Aucun profil type ne se dessine. L’association accueille des femmes de tout horizon. Des nationales et des étrangères, des femmes ne présentant aucun handicap, d’autre présentant un ou plusieurs handicaps, des jeunes et des femmes plus mûres, des femmes issues de milieu socio-professionnels favorisés et d’autres vivant dans la précarité ».
Un accompagnement laborieux, souvent jonché d’obstacles
Après l’accueil, certaines victimes pourront bénéficier d’un accompagnement. L’objectif de l’accompagnement est, in fine, de pouvoir aider les femmes à « sortir de la spirale de la violence ».
Christelle Cluzel l’explique : « nous avons à cœur d’être un tremplin entre le moment où les femmes rompent avec la spirale de la violence (qu’il s’agisse des femmes qui quittent un conjoint violent ou de femmes qui quittent un squat) et le moment de la réinsertion sociale ».
Pour cela, l’association s’est fixée des objectifs ambitieux, notamment le projet « La Maison du Bonheur ». Cette structure aura vocation à pallier la saturation des structures d’accueil déjà existantes. En effet, faute de place dans les accueils d’urgence de nuit, certaines femmes sont contraintes de se faire héberger chez des hommes (il peut s’agir de voisins, de passants, de famille, etc.). Mais ces hébergements sont rarement le fruit de la charité et beaucoup de femmes se retrouvent exploitées. Certaines sont contraintes aux travaux de cuisine et de ménage. D’autres, sont victimes de violences sexuelles.
Le projet la « Maison du Bonheur » a pour ambition d’offrir un hébergement de nuit à ces femmes.
Cependant, si l’objectif de Bien être pour elles est clair et assumé, les moyens pour y parvenir demeurent encore très importants. Aux contraintes financières, s’ajoute la lourdeur de la procédure administrative.
En attendant, Christelle Cluzel se refuse à toute résignation. Elle et son équipe de bénévoles travaillent à des solutions permettant des hébergements d’urgence dans des hôtels ou dans des locations Airbnb. Elle le souligne « nous travaillons souvent dans l’urgence et nous devons en permanence nous adapter ».
En outre, il peut arriver que suite à l’hébergement, la victime bénéficie d’un accompagnement juridico-administratif. En effet, l’association accompagne parfois la victime dans le dépôt d’une plainte. La plainte peut être suivie d’une consultation par le médecin légiste qui actera des violences physiques. Cette procédure permettra l’ouverture de certains droits auprès de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). In fine, l’accueil d’urgence peut se transformer en accompagnement global et comme le précise Madame Cluzel : « cela est non seulement chronophage mais également très lourd juridiquement, administrativement et émotionnellement ».
«L’action continue »
Parfois l’accompagnement ne suffira pas. Comme le rappelle la fondatrice de l’association : « pour différentes raisons – par crainte, à cause de menaces répétées, du fait de la pression du cercle familial, ou par contraintes financières – certaines femmes retournent auprès de leurs bourreaux ». Et lorsqu’on l’interroge sur son ressenti, c’est en toute transparence que Christelle Cluzel évoque « un sentiment mitigé ». Elle, qui est désormais habituée à ces formes d’échecs, dit ressentir « une forme de colère, de frustration, mais jamais d’incompréhension. Et surtout jamais de jugement ». Elle affirme comprendre que « la souffrance appelle la souffrance » et savoir « à quel point il peut-être difficile de s’extraire d’une spirale de violence ».
Mais pour toutes celles qui ont pu s’extraire de leurs détresses, « cela en vaut la peine ». D’ailleurs ce n’est pas sans fierté que Christelle évoque ces trois bénévoles de l’association qui « non seulement sont sorties du cercle de la violence, mais qui en plus, ont réussi à se réinsérer socialement ».
Pour celles-là, pour celles qui auront réussi leur réinsertion et pour toutes celles à venir, lorsque l’on demande à Christelle Cluzel son mot de la fin, c’est sans réfléchir qu’elle répond : « l’action continue ! »
Un week-end de ressourcement et de sororité au cœur de la nature
/0 Commentaires/dans Articles accueil /par ChristelAidez-nous à concrétiser ce beau projet !
/0 Commentaires/dans Articles accueil /par ChristelChères citoyennes et citoyens,
Nous avons besoin de votre aide pour financer l’ouverture d’un accueil d’urgence pour les femmes en situation de violence.
Malheureusement, les chiffres récents montrent que les violences conjugales et les agressions sexuelles sont toujours très présentes dans notre société. Les femmes sont particulièrement touchées par ces formes de violence, en raison de la persistante inégalité de genre.
C’est pourquoi nous avons décidé de créer un accueil d’urgence pour ces femmes, afin de leur offrir une solution provisoire et sécurisée. Nous souhaitons leur permettre de bénéficier d’un hébergement de qualité, ainsi que d’un soutien psychologique et juridique adapté à leur situation.
Mais cette initiative nécessite des fonds importants pour la mise en place du dispositif et l’accompagnement des femmes. C’est pourquoi nous faisons appel à votre solidarité.
En donnant librement et généreusement, vous participerez à la mise en place d’un accueil qui pourra sauver la vie de nombreuses femmes. Vous ferez également preuve de votre engagement dans la lutte contre les violences faites aux femmes et pour l’égalité des genres.
N’attendez plus pour faire un don, même modeste ! Chaque euro compte pour construire ensemble un monde plus juste et protecteur pour toutes et tous. Alors, rejoignez notre grande chaîne de solidarité et soutenez ce projet : Cliquez ici !
Nous vous remercions d’avance pour votre soutien et votre engagement.
Venez vous célébrer au féminin
/0 Commentaires/dans Articles accueil /par ChristelBonjour Mesdames
Lieu : Hôtel Cowool,1 Av. d’Innsbruck, 38100 Grenoble
Horaires : 10h à 17h
Dress code : Être sur son 31 car c’est une journée de célébration au cours de laquelle chacune va s’honorer !
Attention : Journée sans enfants, réservée aux femmes.
Au programme : des ateliers de communication positive, du yoga du rire, des interviews, du divertissement, de la convivialité, de la sororité.
Tarif : 15€, entrée, buffet et boissons compris
Pour participer, cliquez sur le lien ci-dessous sans tarder :
https://www.helloasso.com/associations/bien-etre-pour-elles/evenements/douce-parenthese
Via PayPal: bienetrepourelles@gmail.com
Le nombre de places est limité, donc n’attendez pas !
Témoignage d’une femme
/0 Commentaires/dans Articles accueil /par ChristelAujourd’hui, nous vous livrons le témoignage de Marie (nom d’emprunt) qui illustre le parcours d’une femme violentée parmi tant d’autres.
« Je m’appelle Marie et j’ai été victime de violence conjugale pendant plus de cinq ans. Mon mari était très jaloux et possessif, et il a commencé à me faire du mal physiquement et émotionnellement. Au début, je pensais que c’était de ma faute, mais avec le temps, j’ai réalisé que c’était lui le problème.
J’avais peur de quitter mon mari, car je ne voulais pas être séparée de mes enfants, mais j’ai finalement pris la décision de partir pour leur sécurité et pour la mienne. Cela a été très difficile, mais j’ai trouvé de l’aide dans un refuge pour femmes et j’ai pu commencer à reconstruire ma vie.
Aujourd’hui, je suis en train de travailler pour devenir financièrement indépendante et je suis en train de donner à mes enfants une vie stable et sûre. Je veux que d’autres femmes sachent qu’il y a de l’espoir et de l’aide disponible, et qu’elles n’ont pas à rester dans une situation violente. »
Nos actions de fin d’année
/0 Commentaires/dans Articles accueil /par Carolina BadiiLa fin de l’année est synonyme d’intensification de l’activité chez Bien-être pour elles. En effet, les plus démunis ont besoin de nous plus que jamais. Grâce à notre réseau de bénévoles et nos généreux donateurs, nous apportons un peu de baume au cœur à toutes les personnes qui n’ont pas la chance d’avoir un toit au-dessus de leur tête.
Cette année encore, des maraudes hebdomadaires se déroulent pendant la période hivernale. Tous les jeudis, nos bénévoles cuisinent des plats chauds le matin pour les distribuer ensuite aux sans-abris l’après-midi en même temps que d’autres articles de première nécessité : produits de soins, sacs à dos, gants, bonnets, etc.
En plus des donateurs réguliers de denrées alimentaires, nous avons également des contributeurs ponctuels. À ce titre, nous remercions Les Délices de Maman qui nous a offert des Tiramisus pour notre maraude de Noël.
En période de fêtes, notre association prépare des boîtes à bonheur grâce aux dons qui sont ensuite distribuées lors de la maraude juste avant Noël (le 22 décembre cette année). Les boîtes décorées et remplies de cadeaux sont accompagnées par les livres du bonheur créés par des enfants où ils expriment, en paroles ou en dessin, leur sympathie envers les plus démunis. Ces moments de partage, ponctués par des larmes de joie, nous touchent au plus profond du cœur. Nous sommes heureux de voir les sourires se dessiner sur ces visages trop souvent tristes.
Nous en profitions pour remercier les jeunes du quartier prioritaire de la Viscose qui ont rejoint nos bénévoles pour la maraude de Noël dans la bonne humeur.
Voici un aperçu de nos actions en images :
Les boîtes à bonheur en préparation
Les boîtes à bonheur prêtes pour la distribution
Distribution des boîtes à bonheur et des livres du bonheur
Si vous souhaitez participer à nos actions, n’hésitez pas à faire un don sur notre cagnotte GRAND FROID.
Un grand merci pour toutes les personnes en grande précarité !
La Maison des Femmes : un lieu d’écoute et de soins pour les femmes victimes de violences à Grenoble
/0 Commentaires/dans Articles accueil /par Carolina BadiiLa Maison des Femmes a été inaugurée le 25 novembre à Grenoble. Cet établissement se veut être un lieu ressource pour l’accompagnement des femmes dans des contextes de violence (violences sexuelles, violences conjugales, violences intrafamiliales, etc.) et des professionnel.les qui les accompagnent.
La soirée de lancement de la Maison des Femmes a eu lieu à Grenoble le 25 novembre dernier à l’issue de deux journées d’échanges avec le conseil départemental de l’accès aux droits sur la thématique « violences faites aux femmes : complémentarité des acteurs en Isère ».
Ce moment fort est l’aboutissement du travail de l’association Uni(e-s)verselles créée en février 2020 par trois gynécologues du CHU et du Groupe Mutualiste : le professeur Pascale Hoffmann et les docteurs Anne Angotti et Camille Lesne Veran.
Bien-être pour Elles est aujourd’hui partenaire de la Maison des Femmes grâce à notre collaboration avec le coordinateur de l’association, M. Pierre Jothy. Notre association se réjouit de ce partenariat qui marque un pas en avant vers l’accompagnement des femmes en souffrance.
Pour bénéficier d’un accompagnement au sein de la maison des femmes, n’hésitez pas à appeler au 04 76 76 68 00 ou envoyer un mail à maisondesfemmes@chu-grenoble.fr. La Maison des femmes est ouverte du lundi au vendredi de 9h à 17h.
L’opération GRAND FROID est lancée !
/0 Commentaires/dans Articles accueil /par Carolina BadiiAujourd’hui, la précarité concerne de plus en plus de personnes en France et dans le monde. Les sans-abris sont les plus touchés par la pauvreté. À l’approche de l’hiver, les besoins sont encore plus importants en raison des conditions climatiques. Bien-être pour elles lance donc son opération annuelle GRAND FROID.
Si vous ne connaissez pas encore cette action, sachez qu’il s’agit d’une collecte solidaire de tout ce qui est nécessaire à ces personnes en grande précarité pour passer l’hiver dans de meilleures conditions :
Matériel :
Vêtements :
Produit d’hygiène :
Tous vos dons seront distribués lors de nos maraudes à Grenoble en même temps que les repas chauds et les autres aliments.
Pour ceux et celles qui nous connaissent déjà, vous savez à quel point cette collecte est importante. Elle apporte un peu de chaleur dans le froid hivernal de toutes les personnes qui n’ont pas de toit. N’hésitez pas à en parler à vos proches ou vos amis.
A cette occasion, nous souhaitons remercier la MJC Anatole France et l’école La Plume qui se mobilisent aussi pour organiser des collectes au profit des plus démunis.
Si vous ne pouvez pas vous déplacer, vous pouvez contribuer à la collecte en faisant un don sur la cagnotte en ligne :
https://www.cotizup.com/maraudes-operation-grand-froid
Un grand MERCI pour les sans-abris !
L’équipe de Bien-être pour elles
Perla Création : notre marraine préférée
/0 Commentaires/dans Articles accueil /par Carolina BadiiComme vous le savez, Bien-être pour elles parvient à aider les femmes précaires grâce à la générosité de ses nombreux donateurs. Chaque don compte et c’est cette solidarité collective qui rend nos actions possibles. Aujourd’hui nous souhaitons vous parler de notre marraine préférée : Perla Création.
Qui est Perla Création ?
Perla Création est une marque de bijoux française. Sa créatrice est, depuis plusieurs années, la marraine de notre association. Adhérente de la première heure avant le lancement de son affaire, Perla Création nous reverse aujourd’hui une partie de ses bénéfices. Mais cela ne s’arrête pas là, car chaque année, Perla Création fait cadeau d’une trentaine de bijoux aux mamans seules que nous accompagnons. Ce partenariat représente beaucoup pour notre association. C’est un soutien indéfectible qui nous donne foi en l’avenir et nous fait grandir.
Comment Perla Création est-elle née ?
C’est l’histoire d’une jeune femme passionnée par les perles d’eau douce qui a des idées plein la tête. Ne trouvant pas de bijoux à son goût, elle décide de les créer elle-même. L’expression : « On n’est jamais si bien servi que par soi-même » prend tout son sens avec Perla Création.
C’est ainsi qu’au fil de ses voyages à travers le monde, Perla Création rapporte des perles précieuses qu’elle intègre à ses créations originales. De nobles matériaux et un esprit créatif hors pair donnent naissance à des bijoux uniques, raffinés et made in France.
Perla Création aujourd’hui
Aujourd’hui, Perla Création est présente dans les grands événements de mode internationaux : Festival de Cannes ou Fashion Week à New York. Perla Création prête également ses créations sur les plateaux de télévision.
Nous remercions de tout cœur notre marraine préférée Perla Création de nous accompagner depuis toutes ces années et espérons que vous aussi vous apprécierez ses créations.
Offrez un cadeau unique ou faites-vous plaisir sur Perla Création.
Le véritable parcours du combattant de la femme qui quitte son mari violent
/0 Commentaires/dans Articles accueil /par Carolina BadiiC’est l’histoire d’une femme battue qui quitte le domicile conjugal à Grenoble un jour de juillet. Son histoire illustre parfaitement le véritable parcours du combattant qui attend une femme victime de violences conjugales. Quitter un mari violent ne suffit pas. Encore faut-il trouver la force d’aller de l’avant sur un chemin semé d’embûches.
Une violence inouïe
Laure* (nom d’emprunt) est mère de trois enfants dont le dernier n’a que 18 mois. Cela fait trop longtemps qu’elle endure les coups de son mari. Après la naissance de leur premier enfant, son mari commence par des violences verbales. Dix ans plus tard et de nombreux coups reçus, Laure craint désormais pour ses enfants. Si elle a pu encaisser les coups de son mari, elle ne supporterait pas de voir ses enfants devenir victimes à leur tour.
On peine parfois à imaginer la violence qu’endurent certaines femmes. Pour mieux pouvoir frapper Laure, son mari a retiré toutes les portes de la maison sauf celle des WC. Un soir, alors qu’il est sorti acheter de l’alcool promettant de la frapper à son retour, Laure prend son courage à deux mains. Elle quitte le domicile conjugal avec ses trois enfants. Ne sachant où aller, elle se cache dans un parc à proximité de l’appartement.
Désespérée et n’ayant aucun proche à contacter, Laure appelle notre association. Nous réagissons immédiatement à cet appel au secours en diffusant un message sur les réseaux sociaux pour trouver un hébergement d’urgence.
Les structures d’accueil à Grenoble sont débordées
Grâce à la générosité d’une dame, un studio est mis à la disposition de Laure et ses enfants pour une semaine. C’est un bon début, mais il faut assurer la suite. Nous lançons une collecte en ligne pour Laure.
Nous contactons immédiatement le 115 qui est surchargé. Ils nous proposent de rappeler dans 3 semaines ! Nous nous tournons alors vers les associations d’accueil pour femmes à Grenoble, mais après une attente de plusieurs heures, aucune aide n’est proposée à Laure et ses enfants. Les associations sont débordées et de toute façon on est à la veille des vacances d’été. On nous conseille de porter plainte et de revenir en septembre… Comme si cette situation pouvait être mise en attente un mois !
Le dépôt de plainte : une étape douloureuse mais nécessaire
Le troisième jour, nous accompagnons Laure à la gendarmerie pendant que nos bénévoles gardent ses enfants. Après 3 heures d’audition ponctuées de moments plus que délicats, la plainte est déposée. Des photos sont prises par le médecin légiste qui attestent des coups reçus par Laure.
À l’issue du dépôt de plainte, nous nous rendons auprès de l’association Uni (e-s) verselles dont les bénévoles sont très à l’écoute. L’association n’est hélas pas en mesure de proposer à Laure et ses enfants une aide adaptée à l’heure actuelle.
Le dépôt de plainte ouvre certains droits comme celui d’effectuer une demande d’allocation à la CAF. Il faut d’abord obtenir un RIB afin que les prestations familiales lui soient versées directement. Sans cette plainte, Laure n’aurait bénéficié d’aucune aide.
Comme si de rien n’était, le mari de Laure l’appelle chaque jour. D’abord pour demander les clés de la voiture puis pour la menacer. Si elle ne rentre pas à la maison, il la menace de déposer plainte pour disparition et enlèvement d’enfant. Il rappelle encore une dernière fois le quatrième jour pour intimer Laure de rentrer chez elle. Mais rien n’y fait, Laure est bien décidée à aller de l’avant.
Récupérer ses affaires en prenant des risques
Laure doit récupérer ses papiers d’identité et ses affaires dans l’appartement qu’elle a quitté. Le problème est que son mari est souvent là, car il est en vacances. Bien-être pour elles demande à la gendarmerie d’accompagner Laure à l’appartement afin qu’elle puisse récupérer quelques affaires en toute sécurité. Hélas ! Les gendarmes s’y refusent.
Cette situation nous oblige à organiser une véritable opération commando afin que Laure récupère ses affaires en l’absence de son mari. Laure comme nos bénévoles court un risque important. Personne ne sait comment cet homme risque de réagir s’il revient à l’improviste. Finalement Laure parvient à récupérer un minimum d’affaires dans l’appartement.
La collecte en ligne a permis de réunir une somme suffisante pour payer un mois de loyer à Laure et ses enfants. Mais Laure n’est pas sortie d’affaire. A la fin du mois d’août, elle devra trouver un autre logement. Une assistante sociale a désormais pris en charge son dossier.
Tout est fait pour décourager les victimes
L’histoire de Laure illustre à quel point il est difficile pour une femme de sortir des mains de son bourreau. À la difficulté de fuir le domicile conjugal s’ajoute celle de faire face à l’administration et aux structures d’accueil. À maintes reprises, les femmes battues finissent par regagner le domicile conjugal ne sachant où aller ou à qui s’adresser. Ce retour est souvent synonyme de nouvelles violences si ce n’est de mort.
La prise en charge des femmes à la rue ou en grande précarité est insuffisante compte tenu de la demande croissante et du nombre d’hébergements d’urgence disponibles.
Pour parer ce problème, Bien-être pour elles a lancé le projet de la Maison du Bonheur. Son objectif est de proposer un accueil d’urgence de nuit exclusivement réservé aux femmes.
N’hésitez pas à soutenir notre projet pour rejoindre la grande chaîne de solidarité.
Merci !